Espaces, corps et genres
Hier termine
récit de mes nuits colorées.
Des fragments de rouges, des morceaux
de chair, des bouts de vie, des parcelles
de corps. À travers la fenêtre du corps mis
à nu, anonyme, féminin, je vois l’intérieur
chaud de mes organes. Durant la nuit,
des morceaux s’échappent.
# hier termine p. 2-3
# corps à la recherche de. p. 4-5
# de ma fenêtre, la mer
je vais pouvoir dormir p. 6-7
# racines p. 8-9
# jour rouge p. 10-11
# nénuphar p. 12-13
# la fin approche p. 14-15
# demain commence p. 16-17
Le vide se diffuse dans mon corps.
Il fait nuit dedans, il fait opaque, la fleur
se cristallise. Les fragments de rouges = la viande /
s’évadent et recouvrent la peau. Boutons serrés sur
la poitrine, j’étouffe. Mon enveloppe corporelle se
déboutonne de l’intérieur. Les multiples couches
épidermiques se dévoilent. Les strates s’effacent,
disparaissent au fil du temps. Momie des temps
contemporains. Femme du printemps éternel,
bourgeonnant comme un rhizome envahissant la matière
granuleuse de mon corps. Mes visions erronées
par une maladie qui n’existe peut-être pas.