Vol. 01 no. 1 - « La vague antiféministe »

Date de publication : 01 janvier 1995
Sous la direction de Audrey Côté et Sylvie Lamarre
N'est-ce pas démodé, voire rétrograde de considérer le féminisme impératif à l'évolution de la société québécoise? Voilà des questions que certaines, certains d'entre vous ont dû formuler avant d'oser entreprendre la lecture de FéminÉtudes Le projet d'une revue féministe à l'UQAM a vu le jour en avril dernier alors que la célèbre militante française, Benoite Groult, répondait à l'invitation de l'Institut de Recherches et d'Études Féministes (IREF). Venue au québec pour la promotion de son dernier ouvrage, Cette mâle assurance, celle-ci en a profité pour déplorer la disparition de publications à caractère féministe au Québec, manifestement à l'avantage des magazines féminins perpétuant les stéréotypes de la femme belle, docile, maternelle et de la ménagère.

De là, s'est affirmé le désir de créer un lieu de réflexion et d'expression pour celles qui refusent de se résigner aux assertions apocalyptiques du discours ambiant. Non, le féminisme n'est pas mort. Abasourdi, certes, car ses adhérentes doivent le porter à contre- courant et braver l'idéologie antiféministe qui sévit actuellement, mais toujours vivant, à preuve la naissance de l'IREF et celle de la présente revue en pleine période dite postféministe, pour ne citer que ces exemples. Mais, surtout, le féminisme doit survivre pour toutes les femmes. Aujourd'hui, soit presque un an après l'étincelle, le rêve qu'alluma en nous Benoîte Groult voit sa concrétisation. Le recul du féminisme et la progression de l'antiféminisme constituent les thèmes privilégiés du dossier de notre premier numéro.

ISSN : 1911-4176

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