Archives
Vol. 24 no. 1 – « Marges et intersections »
Les marges ont souvent été appréhendées – et à juste titre – en termes d’exclusion et d’invisibilisation ou, au contraire, de surveillance accrue (Crosby & Monaghan, 2018; Maynard, 2017). Cette surveillance marque les rapports que les marges entretiennent avec le centre – lieu très souvent soustrait à l’examen critique (Haraway, 2007 [1988]) et à l’intérieur duquel se concentrent pouvoir, ressources et privilèges. Bien que traversées par les violences, les marges méritent pourtant d’être célébrées dans toute leur vitalité, leur dynamisme et leur conflictualité. Par définition mouvantes, elles s’offrent comme lieux de rencontres par excellence, stimulant la recherche de nouvelles manières de faire, d’être, de dire et de percevoir ensemble. Or, si c’est souvent des marges que les dialogues et solidarités émergent, ces espaces ne sont en aucun cas exempts des rapports de domination et d’exploitation qui structurent nos sociétés. Face aux écueils de la culpabilité et du désespoir, pouvons-nous plutôt revendiquer les potentialités transformatrices et, éventuellement, guérisseuses, de la responsabilité et de l’inconfort (Boler, 1999)?
Se présentant tantôt sous forme d’exercices académiques, tantôt sous forme de témoignages et de créations, les pensées et expériences présentées dans les contributions qui composent Marges & Intersections esquissent trois grandes trajectoires d’exploration de cette question. La première interroge les enjeux de représentation et de reconnaissance des injustices et violences (physiques, émotionnelles, épistémologiques…) telles que vécues à différentes intersections. De son côté, la seconde trajectoire regroupe des textes consacrés aux potentialités de subversion et d’empowerment en germe dans l’acte de se réapproprier des identités et perspectives activement dévalorisées, voire effacées par les normes et institutions dominantes. Finalement, la troisième trajectoire explore comment différentes perspectives, pertinences et champs de réflexion issus de diverses positionnalités peuvent se rejoindre pour créer des opportunités de solidarité et d’innovation.
———
Le numéro 24 sera disponible en ligne sous peu, dès que le numéro 25 aura été lancé. En attendant, vous pouvez vous le procurer en format papier à la librairie l'Euguélionne, au Port-de-tête, à la Coop de l’UQAM, ainsi qu’en entrant directement en contact avec nous!
ISSN : 1911-4176
Vol. 23 no. 1 – « Futurs et projections »
Date de publication : 18 novembre 2020
À l’aube d’une nouvelle décennie et au crépuscule du premier quart de siècle de FéminÉtudes, en pleine crise climatique et – donnée nouvelle – sanitaire, le thème de ce numéro s’est presque imposé de lui-même. Coïncidant également avec les 30 ans de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF), ce moment charnière nous a semblé synonyme de transitions et de tensions entre ce qu’ont été, ce que sont et ce que deviendront les féminismes. Alors que le passé est remis en question et que le présent est plus incertain que jamais, dans quelle direction pouvons-nous nous tourner sinon vers l’avant?
Au cœur de ce numéro figurent des questions liées à l’inclusion, à l’intersectionnalité, au dépassement des binarismes, à l’environnement naturel ou bâti, à la représentation sociale et à la solidarité. Une pluralité de sujets y sont abordés à travers une pluralité de formes et de perspectives, notamment le témoignage, la communication publique, les études critiques du handicap, l’histoire, les études urbaines, les sciences cognitives, l’art visuel, les études littéraires et l’écriture créative. Ces deux dernières caractérisent d’ailleurs la moitié des textes et œuvres ici rassemblées, signalant le pouvoir, les potentialités de la littérature qui permet d’imaginer à quoi pourrait ressembler un monde féministe. Il convient aussi de souligner que l’urgence des changements climatiques se fait sentir derrière plusieurs des contributions, et ce sans que nous l’ayons nous-mêmes incluse dans l’appel initial; l’actualité l’a fait pour nous.
L’intitulé Luttes féministes : futurs et projections nous est apparu à l’automne 2019 dans la volonté de repenser l’à-venir de ce mouvement social. Les contributions reçues et choisies s’articulent en trois temps : une rétrospective des luttes antérieures, d’abord; un état des lieux des enjeux contemporains, ensuite; un regard vers l’« après », enfin.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Guide d'écriture inclusive
Numéro hors-série.
Ce guide de rédaction inclusive cherche à offrir des pistes de solution efficaces pour pratiquer une écriture féministe, queer et antioppressive, afin de transformer la langue pour qu’elle soit plus représentative de toustes.
Il a été rédigé par des personnes queer, non-binaires et cis-alliées.
Pour télécharger le guide complet en PDF, cliquez ici
Vol. 22 no. 1 - « Corps et résistances »
Pourquoi encore le corps? Question simple, en apparence, mais qui impose des nuances, convoque la multiplicité des individualités. Quantité de voix s’élèvent, parlent, demandent, échangent dans une cacophonie créatrice. Des paroles, des corps… encore.
Encore le corps, parce qu’il s’est immiscé subtilement, dès notre première rencontre. Parce qu’il s’est incrusté dans toutes nos propositions, parce qu’il revenait sous diverses formes, par des chemins détournés. Autant de fils qui, aussi étonnant que cela puisse paraître, finissaient toujours par nous ramener à ce noeud, à cette thématique clé qui en lie tant d’autres. Quelque temps avant la montée des mouvements que l’on connaît maintenant bien, quelque temps avant la popularisation de #MeToo, avant #BalanceTonPorc, nous sentions déjà l’importance de ce thème inévitable, qui avait émergé spontanément aux croisements de nos discussions. Il résonnait en nous, nourrissait les débats, exposait les tensions. Un sujet qui semble donc arriver à point nommé dans le climat social actuel, mais qui aura tout de même nécessité beaucoup de réflexion et aura longuement mûri tout au long du processus éditorial.
Parce que le corps, nous l’avions sur le coeur. Nous en avions assez d’en parler, assez de sa spectacularisation, assez d’avoir l’impression d’y être réduit.e.s… Mais, n’était-il pas aussi au centre d’à peu près toutes les revendications féministes? Il se révélait le lieu d’un grand paradoxe, un terreau fertile pour le développement d’une réflexion tenant compte de ses multiples facettes. C’est pourquoi, en choisissant d’intituler ce numéro « Corps & Résistances », nous souhaitions offrir un espace qui permettrait la réappropriation de non pas un seul corps - ce corps idéalisé de la Femme avec un grand F - mais bien de plusieurs corps, et ce, en nos propres termes. Nous cherchions à créer un endroit pour entendre les différentes perspectives, pour ouvrir le dialogue, pour éprouver les nombreux points de contact. Un espace sécuritaire qui rendrait à la fois possible la célébration des résistances, mais aussi la dénonciation de l’objectification parfois subtile, parfois explicite et très souvent violente, de ces corps uniques et diversifiés.
Un thème multiple, un thème solidaire, donc, qui permet autant la résistance individuelle que collective. Mais aussi un thème paradoxal, dichotomique, qui vise à explorer les tensions inhérentes au fait d’être sujet résistant au discours objectivant, d’être corps social parmi d’autres corps sociaux, d’être individualité dans la multitude. Car c’est à travers ce véhicule de notre identité, c’est à travers cet interface qu’il nous est possible d’entrer en dialogue, de transmettre notre pensée. C’est en lançant le fil de notre voix que chacun.e d’entre nous est en mesure de toucher ce noeud dont nous faisons tou.te.s partie afin de tenter d’en démêler les innombrables composantes.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Pour télécharger le zine accompagnant le numéro en PDF, cliquez ici
Vol. 21 no. 1 - « Postures et privilèges »
Postures et privilèges, voilà un thème qui s’impose.
Parce que les oppressions sont multiples; parce que les féminismes sont pluriels. Parce que les luttes tirent précisément leur force et leur vitalité de cette diversité d’expériences, de points de vue et de positionnements théoriques dans lesquels chaque féministe se construit. Et parce qu’en étant plurielles, on peut être allié.e.s et solidaires, veut-on espérer.
Choisir ce thème, c’était la volonté d’amener FéminÉtudes à la rencontre des POSTURES, mais surtout de l’ouvrir à la problématisation des PRIVILÈGES. Et d’abord ceux de la revue. Ce fut une introspection et une prise de conscience; d’où parle-t-on, quels mots utilise-t-on, en quels lieux publie-t-on, et pour qui ? Le but n’étant pas d’apporter des réponses, mais justement de continuellement se remettre en question; être dans un constant processus de réflexion. Nous pensions ainsi nous assurer une posture « consciente et cohérente ». Cependant, chemin faisant, nous constations une tension entre un idéal « conscient et cohérent » et notre capacité à produire de telles actions. Sans compter la diversité de ce qui est entendu par « conscientes et cohérentes » au sein d’un même comité (groupe) ...
Étant une revue autogérée, Féminétudes a donc eu la liberté d’évoluer au gré de ces questionnements qui se reflètent organiquement jusque dans le nouveau format de ce 21e numéro. Nous avions le désir d’aménager un espace d'échange, de faire émerger un lieu de rencontre, qui puisse cultiver une pluralité de féminismes. Ces pages accueillent dès lors des paroles féministes de tous genres, des paroles alliées; des savoirs divers qui s’expriment en voies multiples. Des prises de parole qui donnent/redéfinissent pouvoir.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 20 no. 1 - « Héritages féministes : tensions et parallèles »
En 1995, cinq ans après la création de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF), Audrey Côté et Sylvie Lamarre fondaient la revue FéminÉtudes, avec le désir de créer un espace de réflexion et de débat au sein du milieu féministe de l’UQAM. L’éditorial de ce premier numéro avait pour titre : « Être féministe en 1995, est-ce nécessaire ? ». La thématique de la revue, l’antiféminisme, rendait compte du climat défavorable au féminisme. L’avenir de la revue n’était donc pas assuré, malgré toute la bonne volonté des fondatrices. Cependant, vingt ans plus tard, FéminÉtudes reçoit une trentaine de propositions de textes et d’oeuvres pour son vingtième volume et son comité de rédaction compte alors plus de dix membres. La réponse à la question posée dans le premier éditorial semble désormais aller de soi : être féministe en 2015, oui et plus que jamais !
Lors de la création du 20e numéro de FéminÉtudes, l’intention était de créer des liens avec nos prédécesseures, de poursuivre ce qui avait été commencé. Ainsi, la question de l’héritage s’est imposée d’elle-même. Nous voulions nous engager dans un exercice d’autoréflexion en interrogeant les continuités et discontinuités, les cycles et les tensions qui caractérisent ces deux dernières décennies de luttes et d’études féministes. Les textes du numéro s’inscrivent sous le signe de l’héritage en ce qu’ils traitent de sujets discutés depuis les débuts de la revue. Toutefois, les perspectives sur ces questions sont tout à fait contemporaines.
Afin de rendre hommage au travail des anciens comités de FéminÉtudes, nous avons choisi d’intituler chacune des sections de la revue par le titre d’un ancien numéro. Ainsi, nous créons ce numéro à partir des archives de FéminÉtudes pour créer une filiation visible et pour que son historique soit transmis.
ISSN 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 19 no.1 - « Le féminisme au quotidien »
La thématique du « féminisme au quotidien » s’est imposée d’elle-même. Cela nous est apparu comme une manière de réaffirmer notre sensibilité féministe et notre appartenance au mouvement. Une manière de réitérer, comme plusieurs avant nous, que notre vie privée et quotidienne est tout aussi politique que nos implications au sein d’organisations ou de groupes. Notre mode de vie et nos décisions de tous les jours sont teintés par nos allégeances idéologiques et nos valeurs ; dans la rue, au travail et à l’école, nous sommes toujours et encore féministes. Nous résistons tous les jours à la culture patriarcale par des actions et des paroles simples. Que ce soit en refusant de sourire ou de se taire face à des « blagues » sexistes, en remettant en question le fondement de nos gestes les plus banals, ou encore en évitant de reconduire à travers nos expressions quotidiennes certaines formes de stéréotypes. Toujours, nous rendons compte que la socialisation différentielle selon les sexes produit des malaises encore peu documentés. Surtout, nous militons, à petite échelle, loin des projecteurs, dans des milieux parfois hostiles à nos déconstructions féministes. Bienvenue dans la réalité !
En espérant que les textes rassemblés dans ce numéro constituent pour plusieurs des sources d’inspiration, que les caractères solitaires et solidaires des féminismes au quotidien s’encouragent et se multiplient.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 18 no.1 - « ConflictuELLES »
Au moment où nous avons choisi le thème de la revue, le conflit semblait aller de soi. Sortant tout juste d’une grève de plusieurs mois, la majorité d’entre nous avait atteint la limite, celle d’un trop-plein d’émotions, d’un bras de fer autant discursif que physique. C’est d’ailleurs une caractéristique des mouvements féministes que d’être critique de la société dans laquelle ils existent. Ne serait-ce que pour remettre en question le statut quo de l’inégalité et des injustices sociales. En choisissant le thème du conflit, nous avons voulu mettre en lumière que le mouvement féministe n’échappe pas aux multiples conflits qui l’habitent en son sein, tant dans le milieu académique que communautaire. Il nous a paru, bien que les conflits aient toujours existé, qu’une façon plus positive de les appréhender serait vivifiante et inspirante pour le mouvement.
Nous avons amorcé la réflexion à partir de certaines questions qui font polémiques au sein des études et du mouvement féministes. Des débats ont cours depuis plusieurs années, pensons notamment à la question de l’industrie du sexe, ou encore, à celle de la laïcité qui est très débattue actuellement. Les divergences de points de vue peuvent créer des malaises et des inconforts au sein d’un groupe. Pour certainEs, assumer pleinement des idées ou un point de vue n’est pas un problème. Pour d’autres, l’ambiguïté et l’hésitation à prendre position les confinent dans un entre-deux parfois considéré comme un manque de conviction. Ainsi, ce climat de tension peut en effrayer certainEs dans les milieux militants. Pour FéminÉtudes, il est évident que le conflit n’est pas toujours négatif; il est parfois nécessaire pour faire avancer une réflexion. Ne faudrait-il pas, en ce sens, commencer à l’assumer et l’utiliser pour aller plus loin? Les nombreux débats et conflits qui soi-disant « déchirent » le mouvement féministe au Québec prouvent au contraire que la mouvance féministe est vivante, que plusieurs sujets sont toujours pertinents et que la lutte féministe l’est sinon plus.
Le projet de ce volume de FéminÉtudes était de créer un espace permettant l’expression du dissensus entre féministes. À travers cette publication, nous espérons vous présenter une vision plus positive du conflit qui saura aller au-delà d’un discours souvent binaire qui nous demande de facto une prise de position d’un côté ou de l’autre, excluant d’importantes nuances dont il faut discuter. Les débats et échanges entre féministes permettent d’alimenter nos réflexions et d’entretenir un processus de réflexion constant quant à notre posture féministe. Selon nous, les oppositions et divergences d’opinions devraient être perçues comme un levier servant à faire avancer les objectifs communs des femmes et ce, quelles que soient leurs expériences respectives.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 17 no. 1 - « Les pratiques féministes »
Lorsque nous avons produit les premiers mots de l'appel de texte, nous n'étions pas encore sensibles à la vérité qui se révélerait derrière ce défi qu'on lançait. Nous vous avons demandé de réfléchir à « la définition de notre identité individuelle et de créer les échanges pour rejoindre le collectif ». On vous a dit que le prochain numéro « chercherait à passer de la théorie à l'action ». Un an plus tard, que les événements nous ont donné raison!
Ne pas évoquer le mouvement étudiant de 2012 dans un numéro qui s'intéresse à un féminisme tangible et réalisé serait faire une grave injustice à nos luttes, passées, présentes et futures. Le mouvement, venu interrompre nos réflexions académiques nous a néanmoins offert de marcher pour manifester nos féminismes et d'exprimer notre désaccord avec les rapports d'oppression que nous continuons de subir quotidiennement. L'équipe de rédaction de FéminÉtudes s'imaginait passer l'année universitaire au calme, à ses bureaux, à contempler l'étendue des pratiques féministes dans nos taches éditoriales à travers ces articles aujourd'hui publiés. Mais, avec le recul cette année a réclamé bien plus de concret que d'abord imaginé. Des réunions d'équipe aux emplois du temps chargés, certaines priorités sont passées au second plan. Nous avons échangé nos plumes pour des pancartes, nous avons déserté nos bureaux, nous sommes passées du texte au terrain. Nous nous demandons régulièrement: « que va-t-il se passer ? »
Dans l'action politique les gestes se posent avec appréhension. Nous vivions l'incertitude de ne pas savoir ce qu'il adviendrait finalement de nos efforts. Nous savons pourtant que la lutte que l'on essayait de faire vivre malgré les difficultés contingentes dans lesquelles nous baignons, ne se laisserait pas consumer et c'est bien là l'objet du thème sur lequel nous vous invitons à réfléchir les enjeux de la pratique. Dans ce numéro, des pratiques en marges à la théorisation de la pratique, les auteur.e.s s'interrogent sur les complexités liées à la réalisation des féminismes. Quil s'agisse de l'intersectionnalité, de la création littéraire, ou des rapports entre la médecine et les femmes, sans oublier bien sûr l'implication féministe au sein de la grève étudiante, nous sommes heureuses de vous offrir ce florilège de textes curieux et minutieux qui cherchent à comprendre comment le féminisme est vécu.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 16 no. 1 - « Je suis féministe et »
Je suis feministe, mais...
Une phrase qui revient souvent depuis quelques années, avec sa formulation corollaire, mais non moins présente: « Je ne suis pas féministe mais... » Inutile de rappeler en effet que le féminisme a mauvaise presse et peine encore et toujours à se forger une image positive dans les médias et auprès du (nébuleux mais non moins puissant) grand public. En effet, les stéréotypes, les préjugés, les contre-courants et autres freins sociaux ont parfois raison de l'adhésion massive et assumée au féminisme.
Une définition réductrice de la diversité des identités et du renouveau des discours féministes contemporains.
Pourtant, plusieurs (dont vous, probablement, qui lisez cette revue, et nous, qui l'avons éditée) se revendiquent encore, parfois fièrement, parfois rageusement, parfois timidement, à ce mouvement social et théorique. Car quoi qu'en disent ou que souhaitent ses détracteurs, le féminisme n'est pas mort, bien au contraire ; à certains égards, peut-être a-t-il rarement été aussi riche et vivant.
Je suis féministe et ! est un appel à une formulation positive. Un appel à la richesse, à la diversité, à l'inclusion.
Un appel qui s'adressait donc à vous, à nous, chères féministes, à étaler au grand jour nos convictions, nos réflexions, nos passions, nos rages et nos luttes. L'appel visait à assumer notre identification au mouvement, à se (ré)approprier le terme, à en faire une fierté. Il visait à décloisonner les catégories fixes, rejeter les étiquettes trop faciles. Il s'ancrait dans une perspective personnelle, certes, mais appelait également à dépasser ce point de départ pour se connecter aux mouvements plus larges, à relier le personnel au politique.
Saurez-vous, vous aussi, assumer votre féminisme, prendre position, vous dégager des connotations, reprendre possession des mots, saisir la portée que peut avoir la manifestation de vos convictions et ne pas vous laisser ralentir par les différences d'opinion qui enrichissent le mouvement, le rendent plus puis- sant et pluriel ? « Je suis féministe ! Et mon féminisme se traduit par... » ? Place à l'affirmation!
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 15 no. 1 - « Célébrations ! Agir et penser les féminismes »
L'année 2010 aura été celle des anniversaires: L'R des centres de femmes a fité ses 25 ans, Stella ses 15 ans, l'IREF a eu 20 ans et enfin, la revue Féminétudes célèbre ses 15 ans avec ce numéro festif. Il n'y a pas à dire, les féminismes sont sur toutes les lèvres ces temps-ci ! Et il y a de quoi se réjouir !
L'une d'entre nous a demandé : « Et si nous discutions de ce que le titre de la revue « Célébrations! Agir et penser les féminismes » amène de festif? En quoi tous ces anniversaires sont-ils réjouissants? » Et la discussion était lancée pour quelques heures!
« C'est important de rendre visibles les problèmes certes, dit l'une, mais c'est tout aussi important de souligner ce qui a été rendu visible ». « Célébrer, ce n'est pas seulement regarder les bons coups passés. C'est également regarder en avent, c'est se rendre compte qu'être féministe c'est agréable ! Ça va de l'avant, dit l'autre »
Reconnaitre les célébrations lorsque l'on est féministe, c'est d'abord marcher sur un fil ténu. Le fil est mince entre ce que nous avons acquis et ce que nous pouvons perdre et il reste encore tellement de chemin à faire! Mais à mesure que l'on souligne les raisons de célébrer les rencontres, les échanges, les apprentissages, les défis, les découvertes, la jole qu'apporte le fait d'être féministe, de quoi perdre le fil! On se rend compte que célébrer est une autre façon de reconnaître de ce que les féminismes rendent possible.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 14 no. 1 - « FéminismeS et diversitéS culturelleS »
Il y a maintenant un an que le comité de rédaction de FéminÉtudes lançait un appel de textes sous le thème « FéminismeS et diversitéS culturelleS ». À ce moment, une année s'était écoulée depuis la saga publique et politique de la Commission Bouchard-Taylor. Le comité avait envie d'offrir un espace de réflexion afin d'aborder les diverses problématiques reliées au post-colonialisme, aux différences culturelles, au multiculturalisme, aux rapports interculturels ainsi qu'aux discours et pratiques féministes majoritaires. Le volet critique de cette démarche était central pour le comité de rédaction : nous avions le désir de donner une voix aux personnes critiques des pratiques et discours dominants, et surtout d'offrir une tribune à celles que ces mêmes discours et pratiques affectent afin d'entendre leur parole, mais aussi leur colère. Depuis quelques décennies déjà, les études critiques de l'orientalisme, du post-colonialisme et du racisme prennent de l'ampleur dans divers départements, où les féminismes académiques sont intégrés, afin d'amener chacun.e à questionner, la manière dont elles et ils construisent et maintiennent des divisions, des exclusions ainsi que des hiérarchies.
En raison du thème et des perspectives critiques retenus, nous avions deux objectifs pour ce 14 volume de FéminÉtudes. Premièrement, écouter les réflexions critiques des intellectuel.le.s et des militante.s marginalisé.e.s par les interventions et les théories féministes occidentalocentrées, dans le contexte québécois. Deuxièmement, laisser un espace pour que les étudiant.e.s, les femmes et les féministes majoritaires procèdent à une critique de leur rôle dans le maintien du racisme et d'ombre du colonialisme.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 13 no. 1 - « Femmes sur la scène publique : visibilités subversives »
Femmes visibles, femmes de tête, femmes fortes, femmes cachées, oubliées, retirées. Mais femmes toujours ! Et quelles femmes !
Les visibilités subversives s'inscrivent dans le quotidien, dans des actes multiples, petits comme grands. Actes qui ne sont pas toujours cohérents, complémentaires les uns aux autres. C'est ce que cette édition de FéminÉtudes se veut livrer et être.
De l'essai au texte d'opinion, en passant par le texte de création, cette édition propose des pistes de réflexion concernant les multiples enjeux et défis de la visibilité sociale des femmes.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 12 no. 1 - « Féminismes de demain : enjeux et défis »
Ces dernières années, le féminisme a fait l'objet de fortes critiques de part et d'autre. C'est dans un tel contexte que l'équipe de FéminÉtudes a décidé de se pencher sur les enjeux et défis des féminismes de demain convaincue que leurs revendications sont toujours d'actualité. Ceux et celles qui ont répondu à notre appel vous proposent des pistes de réflexion sur ce thème par l'intermédiaire de textes variés allant de l'essai à la lettre d'opinion, en passant par le récit d'expérience et le texte de création.
La revue se distingue par sa forme hétéroclite et plurielle. Riche de cette diversité, elle présente des écrits qui sont façonnés par des savoirs à la fois académiques et expérientiels. Rassemblant des points de vue éclectiques, parfois même divergents, cette édition collective reflète les idéaux, les perspectives, les moyens et les lieux investis par les auteur-es pour faire avancer la cause féministe. Certains des enjeux soulevés sont à l'agenda depuis longtemps et d'autres s'y sont ajoutés depuis peu. Quoiqu'il en soit, ils s'inscrivent dans le présent et orientent les luttes actuelles et futures.
Dans la foulée des textes qui composent cette édition de FéminÉtudes, d'autres défis viennent s'ajouter. Un premier : s'interroger sur les schèmes de domination que nous pouvons en tant que féministes reproduire. Ainsi, s'impose la nécessité de tenir compte du contexte et de prendre conscience de nos cadres de référence dans l'étude du militantisme des femmes d'ici et d'ailleurs. Un second: favoriser l'échange et le dialogue entre les féministes des divers horizons. Au-delà des fondements théoriques et des postulats épistémologiques différents, nous croyons que des rapprochements peuvent se réaliser, et ce, à l'avantage de tous et de toutes.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 11 no. 1 - « Femmes et militantisme »
Je suis une femme. Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire? Qu'est-ce que cela peut bien sous-entendre? Suffit-il que j'en ai la forme et les traits? Suffit-il que mon sexe crie l'évidence? Suffira-t-il que j'ignore toute sa charge, son passé, suffira-t-il que j'étouffe l'écho de ces autres qui me composent aujourd'hui, qui m'ont ouvert le chemin et qui ont si courageusement et si fièrement empoigné le pinceau et octroyé avec passion les couleurs qui dessinent l'univers des possibles qui s'ouvrent à moi? Suffira-t-il que j'oublie, que je nie, que je me vautre dans ce sexe pour être une femme? Je ne saurais y prétendre sans imposer ma volonté. Lutter sans violence dans l'espace où je prends forme. Prendre la main des autres femmes, me rallier à elles et, d'un air assuré, laisser planer autour de nous le chant de nos convictions. J'entends cette rumeur féminine, si acharnée, d'un continent à l'autre, d'un océan à l'autre. Ces femmes de mines et de langages différents et pourtant si semblables, si déterminées à donner un sens, une raison d'être à ce sexe. Plus obstinées encore à construire une image renouvelée, diversifiée, un « je » conscient de lui- même et du monde. Moi, une femme parmi les femmes, je peux, je peux beaucoup. Je peux faire entendre ma voix, l'ajouter au nombre des autres, militer pour un espace où je puisse laisser libre cours à ma subjectivité, militer pour l'épanouissement du milieu où j'évolue. J'incarnerai donc ce sexe avec le savoir de la responsabilité qui m'incombe.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 10 no. 1 - « Femmes et égalité »
Depuis des décennies, sous une pléiade de fronts, des milliers de femmes d'ici et d'ailleurs luttent quotidiennement contre les discriminations qu'elles subissent et combattent courageusement les divers systèmes d'oppression, dont elles sont trop souvent les premières victimes (e.g patriarcat, capitalisme, racisme, etc.). Certaines y risquent même leur vie. Au Québec, la mouvance féministe, émergeant de la contestation sociale des années 1960-1970, a incite les différents gouvernements du Québec à adopter une kyrielle de lois et de politiques sociales ayant trait à l'égalité entre les sexes: une valeur que se devait de promouvoir l'État en tant que régulateur d'une société qui se voulait moderne et démocratique. À ce chapitre, mentionnons notamment l'avènement de la Charte des droits et libertés de la personne, adoptée en 1975, qui a consacré l'égalité de toute personne sans distinction, exclusion ou préférence (article 10). Depuis, plusieurs actions positives ont été initiées et mises en œuvre dans diverses sphères d'activités, afin de contrer et de corriger la discrimination systémique exercée à l'endroit des femmes.
Ainsi, après toutes ces années de militantisme, les bénéfices de nos avancées ont-ils cristallisé cette égalité qui nous est si chère? Et pourquoi donc ressasser cette épineuse question de l'égalité entre les femmes et les hommes puisque, selon les croyances populaires, les femmes sont maintenant égales...», et que d'autres néophytes clament <qu'elles sont allées trop loin...? Et bien la réponse est fort simple: les femmes, jeunes et moins jeunes, se heurtent et encaissent encore les contrecoups d'une organisation sociale qui reproduit les inégalités et par ricochet, la discrimination, voire l'oppression. Si l'égalité de droits nous est dûment acquise par les lois étatiques, l'égalité de faits, c'est-à-dire celle que nous expérimentons dans la réalité quotidienne, reste à conquérir. Certes plus insidieuse que les aberrations qu'ont combattues et/ou subies nos mères et nos grands-mères, l'inégalité se polarise toujours tant dans la sphère privée que publique et ce, en dépit de l'évolution des mentalités: les rôles et stéréotypes sexuels sont tenaces et leur évanescence exige vigilance et détermination continuelles.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 09 no. 1 - « Femmes et pouvoirs : à la conquête des territoires »
Femmes et Pouvoirs, voilà deux termes qui, il n'y a encore pas si longtemps, s'excluaient mutuellement - antagonistes de par leur définition sociale, culturelle et historique. Depuis maintenant plus d'un siècle, avec l'avènement du féminisme, les femmes ont heureusement pu regagner une partie du terrain perdu ou, du moins, une certaine autonomie d'action dans les différentes sphères de leur vie. Cependant, malgré ces grandes avancées, le thème du pouvoir au féminin demeure encore aujourd'hui une notion bien mystérieuse et... controversée.
Avec le numéro Féminétudes de cette année, nous nous sommes demandé s'il y avait, au delà des traditionnels pouvoirs attribués aux femmes, un pouvoir spécifiquement féminin. Nous avons interrogé l'avancement des luttes féministes autant dans les sphères publiques que privées. Nous voulons savoir de quelle(s) manière(s) les femmes prennent le pouvoir et de quelles façons elles l'exercent.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 08 no. 1 - « Jeunes et société : kaléidoscope d'une génération »
Nous nous sommes intéressées cette année à la jeune génération, la nôtre en l'occurrence, pour tenter de savoir comment elle se portait et ce qu'elle avait à dire. Le présent numéro de FéminÉtudes, intitulé Jeunes et société : kaléidoscope d'une génération, dresse le portrait des jeunes, surtout des jeunes femmes et du féminisme en ce début de nouveau millénaire, millénaire ayant débuté dans un contexte mondial complexe. Bien sûr, les jeunes (hommes et femmes) ont de nombreux points en commun: la vingtaine est l'un des moments où plusieurs décisions fondamentales sont à prendre (choix de sa carrière, engagement amoureux, désir d'enfant) et ils doivent faire face à des réalités complexes (crise écologique, perte de la sécurité d'emploi, paradoxe individualisme versus mondialisation, etc.). Jeunes hommes et jeunes femmes se rejoignent sur plusieurs plans, mais dans le quotidien, ils et elles se heurtent à des obstacles différents selon le sexe : équité salariale, précarité d'emploi, réussite scolaire, articulation travail-famille, etc. On retrouve autant de jeunes engagés et militants que de jeunes désintéressés et désengagés.
Nous espérons grandement que ce numéro Jeunes et société : kaléidoscope d'une génération suscitera de nombreuses pistes de réflexion. Les jeunes sauront-ils, malgré leurs divergences, mettre en commun leurs aspirations, leur désir de changement afin que puisse s'amorcer une (re)conscientisation sociale faite d'égalité et de justice? Cette dernière ne peut débuter qu'avec une réflexion profonde sur les rapports sociaux de sexe et de genre et leurs effets sur la hiérarchisation sociale afin d'en venir à un modèle de transformation sociale qui prenne en compte chaque individu pour ce qu'il est et non pour ce qu'il est supposé être ou ce qu'il devrait être.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 07 no. 1 - « Femmes et sexualité(s) »
Qu'en est-il de la sexualité des femmes? Ou plutôt, qu'en est-il des sexualités des femmes? À notre avis, il est de plus en plus difficile maintenant de parler de la femme, comme d'une personne ou des femmes comme représentantes de la classe des femmes. Les femmes sont plurielles et multiples. Elles peuvent porter diverses identités au cours de leur vie et même plusieurs à la fois (femme, mère, immigrante, lesbienne, militante, étudiante, etc.). Si nous considérons que les femmes sont plurielles, différentes les unes des autres, il devrait en être ainsi de leur sexualité. Non seulement il y a des sexualités différentes pour chaque femme, mais une femme peut aussi avoir plusieurs formes de sexualité(s). La sexualité ne forme pas un tout homogène, stable et immuable. À l'instar de l'orientation sexuelle, qui peut être mouvante, changeante, la sexualité peut prendre différents aspects selon les étapes de la vie des femmes ou selon les expériences de vie, les partenaires (ou l'absence de partenaire), etc. Ce sont donc, les sexualités, dans toutes leurs formes, leurs mystères, leurs différences que nous avons voulu questionner dans ce numéro.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 06 no. 1 - « Identités et altérités : formes et discours »
L'équipe de la revue FéminÉtudes est fière, encore cette année, de vous proposer un numéro qui se veut un regard neuf sur les problématiques d'identité de genre. En effet, nous voulions vous offrir un regard pluridisciplinaire sur les identités de genre autour des axes de construction des identités et des rapports entre ces identités. Ce thème, cher aux études féministes et, dans une plus large mesure, aux études sur les femmes, car il «<est un élément constitutif de rapports sociaux fondés sur les différences perçues entre les sexes, et [qu'il] est une façon première de signifier les rapports de pouvoir » (Scott, 1988, 181), est traversé par différentes théories et remises en question fort stimulantes depuis quelques années.
Le volume 6 de la revue FéminÉtudes est donc le résultat de plusieurs textes de collaboratrices extérieures et des membres du comité de rédaction qui, sans prétendre faire le tour de la question, tente d'ouvrir la réflexion sur les concepts d'identité de genre, leurs capacités et leurs limites d'analyse. Ce nouveau numéro réunit des textes portant sur les thèmes de l'autobiographie, du rapport entre les identités nationale et sexuée et de la transgression des identités.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 05 no. 1 - « Les femmes et l'art : de muses à créatrices »
Le volume 5 de la revue FéminÉtudes se veut, cette année, une tribune d'échanges et de réflexions sur l'art des femmes, l'art féministe et les représentations de femmes dans l'art. Cette édition de la revue se donnait comme défi une meilleure compréhension des ambitions et des conceptions de la société des femmes artistes. Nous invitions donc les différentes collaboratrices, ainsi que nous- mêmes, à poser un regard neuf sur la représentation des femmes dans les différentes formes artistiques, sur leur place dans les univers créateurs et les industries de l'art, et sur la construction de l'identité dans l'art. Qui plus est, nous voulions également en profiter pour donner la parole à ces femmes artistes.
FéminEtudes réunit donc des textes de professeures, de chargées de cours, ainsi que d'étudiantes au premier, deuxième et troisième cycles. Ce numéro questionne plus particulièrement la place des femmes dans l'histoire de l'art et l'art comme lieu de revendication et d'intervention sociales. De la peinture murale des femmes Kassena au corps comme matériau artistique, du post- modernisme dans l'art au cinéma des femmes, divers sujets sont abordés dans ces pages. Trois entrevues, avec Denise Boucher, Louise Carré et Pol Pelletier, y sont également présentées. Par ailleurs, avec ses rubriques littérature, création et art engagé, ses articles portant sur des événements, tels que la Marche mondiale des femmes de l'an 2000, nous espérons que le présent numéro saura vous intéresser.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 04 no. 1 - « Femmes du siècle »
Cette année, FéminÉtudes invitait les étudiants et étudiantes à réfléchir sur l'évolution du féminisme, de la situation des femmes et des rapports de sexe dans les sociétés. L'époque qui s'achève et l'avènement d'un nouveau siècle nous apparaissaient en effet comme l'occasion de dresser des bilans, de souligner les acquis des femmes, de nous situer dans l'histoire du féminisme, de revisiter ses assises théoriques, en même temps que de nous interroger sur ses nouvelles avenues de recherche et sur les défis qui l'attendent.
Le présent numéro réunit donc des textes d'étudiantes de premier et de deuxième cycle, ainsi que ceux de deux professeures. De la politique à la littérature, en passant par la technologie et les troubles alimentaires, la variété de sujets et de perspectives qu'on trouve dans ces pages témoigne non seulement du caractère pluridisciplinaire des études féministes, mais aussi de l'un des objectifs principaux de la revue permettre l'expression d'une multiplicité de points de vue sur les femmes et le féminisme.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 03 no. 1 - « Une revue à soi »
Quatre filles,
Quatre chambres,
Le désir d'en sortir,
Une revue féministe.
Pourquoi ?
Pour une parole qui libère enfin.
Vous aussi,
Sortez de votre chambre.
Et tournez la page...
Virginia Woolf,
Micheline de Sève,
Marie-Andrée Roy,
Sappho,
Betty Friedan,
Shania Twain,
Adrienne Rich...
vous ouvrent leur porte...
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 02 no. 1 - « Terre(s) des femmes ? »
Comment parler d'ailleurs ? Comment faire pour que nos grilles d'analyse voyagent ? Quelle optique choisir pour comprendre, analyser et agir sans froisser nos identités respectives ? En définitive, comment faire pour que les multiples voix du féminin s'entendent et se fassent entendre ?
La marche des femmes contre la pauvreté au printemps dernier a mis en évidence notre capacité à créer des alliances. Mais si notre identité de femme nous permet de faire des liens, de tracer des chemins où nous pouvons mieux nous comprendre, la route n'est pas toujours aisée. Il nous faut apprendre à conjuguer nos diverses identités sur le mode du dialogue. Comme nous le faisait remarquer Françoise Collin, philosophe et écrivaine, au cours des séminaires qu'elle est venue donner cet automne à l'IREF, le féminisme n'était pas préparé à la pluralité de l'Un. Et si La femme semble insaisissable, les femmes existent et ont besoin de se bâtir un espace d'échange.
Le développement de la pensée féministe nous montre de plus en plus la nécessité de penser le féminin dans les différences, non seulement sur le plan pratique, au niveau des rapports que nous établissons les unes avec les autres, mais encore au niveau de la réflexion théorique que nous tentons de développer. Le cheminement de la pensée n'est heureusement pas univoque et il peut paraître difficile à certaines de déconstruire des théories qu'elles n'ont ni construites ni utilisées. Si l'on a tendance à ne voir de la culture ou du culturel que chez les autres, les voix (voies) du féminisme qui s'élèvent de plus en plus peuvent nous permettre de saisir les multiples facettes de l'identité-femme.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
Vol. 01 no. 1 - « La vague antiféministe »
N'est-ce pas démodé, voire rétrograde de considérer le féminisme impératif à l'évolution de la société québécoise? Voilà des questions que certaines, certains d'entre vous ont dû formuler avant d'oser entreprendre la lecture de FéminÉtudes Le projet d'une revue féministe à l'UQAM a vu le jour en avril dernier alors que la célèbre militante française, Benoite Groult, répondait à l'invitation de l'Institut de Recherches et d'Études Féministes (IREF). Venue au québec pour la promotion de son dernier ouvrage, Cette mâle assurance, celle-ci en a profité pour déplorer la disparition de publications à caractère féministe au Québec, manifestement à l'avantage des magazines féminins perpétuant les stéréotypes de la femme belle, docile, maternelle et de la ménagère.
De là, s'est affirmé le désir de créer un lieu de réflexion et d'expression pour celles qui refusent de se résigner aux assertions apocalyptiques du discours ambiant. Non, le féminisme n'est pas mort. Abasourdi, certes, car ses adhérentes doivent le porter à contre- courant et braver l'idéologie antiféministe qui sévit actuellement, mais toujours vivant, à preuve la naissance de l'IREF et celle de la présente revue en pleine période dite postféministe, pour ne citer que ces exemples. Mais, surtout, le féminisme doit survivre pour toutes les femmes. Aujourd'hui, soit presque un an après l'étincelle, le rêve qu'alluma en nous Benoîte Groult voit sa concrétisation. Le recul du féminisme et la progression de l'antiféminisme constituent les thèmes privilégiés du dossier de notre premier numéro.
ISSN : 1911-4176
Pour télécharger le numéro complet en PDF, cliquez ici
#metoo analyse littéraire anticapitalisme article théorique arts art visuel bande dessinée biopouvoir / biopolitique contrôle et résistances du corps corps et corporalité crise climatique création littéraire diversité corporelle forêt histoire identité illustrations indépendance intersectionnalité invisibilisation des femmes luttes maternité militance mythes nature non-binarité nouvelle photographie poésie Québec réappropriation réflexion et essai santé solidarité sorcières et sorcellerie souffrances témoignage violences violences obstétricales et médicales violences sexuelles voix résistantes écoanxiété écoféminisme écriture inclusive émancipation des femmes